Le machinisme forestier est l’ensemble des matériels, équipements et solutions qui sont apportés aux intervenants forestiers (pépiniéristes, sylviculteurs, protection des forêts et cours d’eau, bûcherons, débardeurs, exploitants forestiers, transporteurs de bois, producteurs de bûches et de bois-énergie, entretien des réseaux et élagage, papetiers,…) pour cultiver, entretenir, récolter et valoriser les bois de nos forêts.
Après une préparation des sols à l’aide de porte-outils spécialisés, la plantation peut commencer. Les premières années sont cruciales pour les nouveaux semis, il faut les dégager manuellement ou mécaniquement, entretenir les layons pour les accès futurs, les protéger des maladies ou du grand gibier. Vient ensuite le temps des premiers entretiens où le gestionnaire commence à sélectionner les bois d’avenir. Une étape importante également qui permet d’avoir une vision sur le long terme du devenir des bois et de leur utilisation. Ce sont des opérations difficiles et peu rentables mais qu’il est indispensable d’accomplir pour obtenir les bois de construction ou d’ameublement nécessaires aux générations futures. Quand le bois est plus mature, il convient alors de l’éclaircir afin de favoriser les plus beaux bois de la parcelle et laisser les premiers semis grandir sous leur ombrage. Il faut pour cela des matériels adaptés, avec peu de pression au sol, et des pilotes chevronnés qui économisent leur déplacement. Quand survient la coupe finale, les premiers semis sont devenus grands, il faudra bientôt à leur tour les éclaircir. Pour les derniers arbres de la parcelle, il faut des matériels résistants tant pour l’abattage que pour le débardage afin de préserver au mieux cette matière, véritable patrimoine vivant qui va poursuivre son existence pendant longtemps sous forme de charpente, d’escalier, de guitare ou de table. Un cycle sans fin espérons-le, toujours soutenu par le machinisme forestier qui a su s’adapter à toutes ces phases de travaux qui interviennent au fil du temps avec toujours en ligne de mire le fait d’offrir le meilleur confort de travail possible aux opérateurs tout en proposant un respect de l’environnement optimum en terme d’impact au sol.
On peut dire que le développement du matériel forestier accompagne l’évolution de la société humaine. Sous forme d’outils de coupe dès l’apparition de la pierre taillée, sous forme de chariot ou de trinqueballe sitôt l’invention de la roue apparue ou revêtant l’aspect d’une énergie quasi-inépuisable pour l’ensemble de la planète. Plus récemment, à partir du 19ème siècle, à l’image de l’industrie ou de l’agriculture, le machinisme motorisé a commencé sa progressive ascension afin d’une part de soulager la pénibilité des travaux forestiers et d’autre part de permettre d’améliorer les conditions de récolte de bois. Un processus dans lequel la France a pris toute sa part dans la recherche et l’innovation avec, dans les années 50, de nouvelles avancées majeures proposées par l’Armef, un organisme de recherche national sur le machinisme forestier malheureusement disparu. On peut dire que les têtes d’abattage-billonnage-ébranchage modernes que proposent les différents constructeurs actuellement ont un de leurs ancêtres communs prototypé en France il y a presque 70 ans.
Progressivement, depuis le début du 20ème siècle, avec la désertification rurale, la France n’a cessé de boiser des terres agricoles tout en préservant au mieux ses forêts domaniales et communales. Et parallèlement, il y a eu de moins en moins de main d‘œuvre disponible en travaux forestiers. Le recours à la mécanisation a donc été une évolution bienvenue pour maintenir une récolte de bois honorable. Elle est aujourd’hui indispensable pour relever le défi de planter et de gérer 1 milliard d’arbre supplémentaire tout en renouvellement une grande partie de la forêt française et en intensifiant les récoltes pour fournir l’industrie en matériau décarboné. Les constructeurs et distributeurs de matériels forestiers français sont prêts et accompagnent professionnels et pouvoirs publics dans cette croissance nécessaire de la filière-bois.
Progressivement, depuis le début du 20ème siècle, avec la désertification rurale, la France n’a cessé de boiser des terres agricoles tout en préservant au mieux ses forêts domaniales et communales. Et parallèlement, il y a eu de moins en moins de main d‘œuvre disponible en travaux forestiers. Le recours à la mécanisation a donc été une évolution bienvenue pour maintenir une récolte de bois honorable. Elle est aujourd’hui indispensable pour relever le défi de planter et de gérer 1 milliard d’arbre supplémentaire tout en renouvellement une grande partie de la forêt française et en intensifiant les récoltes pour fournir l’industrie en matériau décarboné. Les constructeurs et distributeurs de matériels forestiers français sont prêts et accompagnent professionnels et pouvoirs publics dans cette croissance nécessaire de la filière-bois.
Stéphane AUGRIS